Le Centre Pulitzer organise une projection de film et un débat sur la protection des forêts en RDC

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Le Pulitzer Center a organisé une projection de film et un débat sur la gouvernance forestière le 4 juin 2024, lors de la 20ème réunion du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo. Les participants ont souligné trois points essentiels : La création de nouveaux partenariats pour améliorer le contenu des médias sur la gouvernance forestière, la nécessité d'un journalisme de qualité pour guider les décideurs, et l'amélioration de l'environnement médiatique en faveur des journalistes.

24 participants, dont les journalistes, membres de la société civile, et décideurs du bassin du Congo, ont répondu à l’invitation du Pulitzer Center à visionner le documentaire intitulé Au cœur de l’exploitation artisanale du bois d’œuvre dans le bassin du Congo réalisé par Alfred Ntumba, chef d' Environews RDC, avec le soutien d'un Rainforest Reporting Grant (anciennement Rainforest Journalism Fund). Le débat qui s’en est suivi a relevé les défis et opportunités qu’ont les journalistes de travailler pour impacter positivement les mécanismes de gouvernance forestière mis en place au bénéfice de la protection des forêts du bassin du Congo.

« Notre travail complète la connaissance des décideurs qui, parfois, ne sont pas au courant de ce qui se passe sur le terrain », a souligné Sarah Mangaza, journaliste d’Environews. Elle a également dénoncé que les enquêtes journalistiques révèlent que les autorités sont quelques fois en complicité avec ceux qui violent les lois, manquant ainsi de les appliquer de manière équitable.

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Prenant la parole, Alain-Parfait Ngulungu, chercheur en gouvernance des ressources naturelles, a souligné que le travail des journalistes, particulièrement le sujet de l’impact de l’exploitation artisanal du bois dans le bassin du Congo, a un impact sur les décideurs politiques. L’État doit mener des actions de sensibilisation pour former les magistrats dans les délits environnementaux et inculquer à toute la population la conscience écologique.

Au vu de la qualité professionnelle du documentaire projeté, la discussion s’est orientée vers les défis rencontrés par les journalistes pour produire des contenus pertinents, dont le manque des ressources, la difficulté d’accès à l’information, et le manque de formation des journalistes aux questions environnementales. A cela, Augustine Kasambule, coordonnatrice éditoriale au Pulitzer Center, a expliqué l’appui du Pulitzer Center et a encouragé les journalistes à postuler pour des subventions. 

Raoul Nsiemeni, coordonnateur du Réseau des Communicateurs pour l’Environnement et l’Information en Afrique centrale (RECEIAC), a tenu à insister sur la nécessité de construire de nouveaux partenariats, de former les jeunes journalistes et d’assurer un bon mécanisme de distribution, à travers, notamment les actions de sensibilisation. « L’information environnementale va certainement dominer tous les sujets médiatiques dans quelques années, nous devons travailler à mettre à disposition les contenus journalistiques à meilleure échelle et ouvrir les opportunités à ceux qui se sont engagés dans la voie du journalisme environnementale ».

Pour le Pulitzer Center, l’évènement parallèle de la projection du film et le débat se sont inscris dans le cadre de son programme sur la Transparence et la gouvernance et s’est voulu être un catalyseur pour une prise de décision éclairée, un partage équitable des ressources et une participation active à la mission collective de préservation des forêts et des ressources naturelles du bassin du Congo.